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suicidez-vous le monde est mort
6 février 2012

on sert les dents j’ai une profonde addiction

 
 
 
 
 
 
 
 
on sert les dents
j’ai une profonde addiction
pour les chaussures des femmes
identifiée par un problème
qui n'est pas
moi  
deux filles
trois sœurs
une mère
j’ai
une tendresse toute particulière
et quelques plaies dans le nombril
madame s’il vous plait
monsieur  
j’aime bien les tonnes de fer sous la fenêtre
les autres sont la raison de notre malheur
je n’aurais jamais le temps d’écrire
l’histoire de l’homme et de la femme
couchés  
je vois toujours la même l’épave
coulée dans un mur
un zébulon qui saute de sa chaise
comme une petite chatte
j’aimerais bien qu’on me propose
une histoire
où on me brûle les ailes
comme si devant nous
tout était possible
cette conscience là
du verbe aimer
prendre et perdre
et je m’enfuis déjà
est-ce une langue
un appui
et voilà
que je suis toucher à mon tour
par la grâce confidentielle
d’un trafic d’ombres et de lumières
ça laisse un drôle de goût
dans la bouche
l’amour
quand je le regarde en bas
j’ai la trouille
moi de lui
je passe une partie de mon temps
dans la violence
j’aime le coton
la balustrade glacée qui fait mal
aux coudes
je suis obsédé par les tombes
des jeunes gens suicidés
bientôt c’est mon anniversaire
c’est moi
qui crie
sur la photo
du verbe crier
mon père est dans son atelier
je comprends tout maintenant du vide
et des falaises
en nous
j’avais un corps
je n'avais pas fait attention
une corde à sauter
un trou dans l’état
amoureux
je m’identifie à des sentiments vrais
pour jouer des scènes
dans mon histoire
je n’avais pas froid aux yeux
allez
suranné
supprime pause
il faut y aller maintenant
dans l’abdomen des choses
et des guêpes
afin que je progresse
et je retombe
parfois mal
fragile fragile
oui c’est ça  
c’est très émouvant
quand elle
nous dit ça l’actrice
à la découpe  
elle a un super rôle de merde
car elle ne pleure
quasiment jamais
entre les lignes
elle n’écrit pas
je ne vois pas
la projection des sentiments
avec ses yeux
un peu perdus
qui défilent
au féminin
sur le papier glacé
et je la crois
à cause d’une blessure
qu’elle s’était faîte
aux genoux à la cuisse
en l’embrassant 
j’ai passé une journée
avec moi
sur la grande roue
l’écart que j’avais fait
entre le ciel et moi
était malade
et super beau
je tombe sur des photographies
que je ne peux pas vous montrer
maintenant la vie réelle est là
elle dégage une impression
de déjà vue
qui me sert à découvrir
elle dans son bain
nue
en attente de paiement
un livre emblématique
sur le plaisir et sur la mort
car je ne réponds plus de rien
ni de l’amour
l’amour est une implication
de couleurs dépecées
par un soleil
très central
qu’on déchire avec les dents
par manque de temps
de cheveux et d’inertie
je sens la chambre de la fenêtre
derrière moi
la vie est un spectacle de tissu
mobile
vingt cinq mille roses
+ 25 000 roses
font
deux2
que je ne vois plus  
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